L’endogline humaine : nouveaux rôles en physiopathologie et dans l’hémostase primaire
L’endogline, alias CD105, est une glycoprotéine membranaire humaine fortement exprimée dans les cellules endothéliales vasculaires. Elle est impliquée dans la physiopathologie de l’angiogenèse, y compris dans une maladie vasculaire rare connue sous le nom de télangiectasie hémorragique héréditaire de type 1. Bien que l’endogline agisse en tant que récepteur accessoire pour les membres de la famille du facteur de croissance transformant-β (TGF-β), des données émergentes ont suggéré ces dernières années un nouveau rôle fonctionnel pour cette protéine au-delà de la famille du TGF-β. En effet, l’endogline s’est révélée être un contre- récepteur d’intégrine impliqué dans les processus d’adhésion des leucocytes et des plaquettes aux cellules endothéliales au cours des pathologies inflammatoires. En outre, une forme circulante de l’endogline, également appelée endogline soluble, a été décrite et retrouvée anormalement augmentée dans différentes situations pathologiques, telles que la pré-éclampsie. L’endogline soluble semble agir comme un antagoniste de l’endogline membranaire et comme un inhibiteur de l’interaction fibrinogène-intégrine dans la formation d’un thrombus dépendant des plaquettes, jouant ainsi un rôle potentiel dans l’hémostase primaire. Ces études suggèrent que l’endogline membranaire et sa forme circulante sont des composants importants impliqués dans l’homéostasie vasculaire mais également dans l’hémostase.