Editorial – Volume 3 – Numéro 4
Cher(e)s Collègues, Cher(e)s Ami(e)s,
Comme vous le savez, nous vivons aujourd’hui une nouvelle vague de cette nouvelle maladie qui touche le Monde depuis bientôt deux ans, et qui suscite aussi beaucoup d’intérêt et de travaux dans notre discipline, l’hémostase et la thrombose jouant un rôle de premier plan dans les formes graves de la COVID-19.
D’autre part, la vaccination contre la COVID-19 a entraîné, heureusement dans de très rares cas, des complications sévères ressemblant à certaines formes graves de TIH, car associant une thrombopénie et des thromboses, et attribuées elles aussi à des anticorps anti-FP4. Cependant, cette complication, appelée VITT par les Anglo-Saxons (pour Vaccine-induced Immune Thrombotic Thrombocytopenia), est différente, et comme l’illustre le flash scientifique écrit par le Docteur Jérôme Rollin, sa physiopathologie présente des particularités qui permettent de mieux comprendre la gravité du tableau clinique et biologique de certains patients, la difficulté de leur prise en charge, et un pronostic plus sombre que celui d’une TIH.
Le dossier thématique coordonné par le Professeur Virginie Siguret sous l’égide du GFHT est à ce titre ciblé sur la place et l’usage de l’argatroban dans les thrombopénies et thromboses immunes, et notamment celles associées aux VITT. Cet antithrombotique non-héparinique est très efficace mais d’un usage délicat et souvent mal connu, et ce dossier pratique et clair apportera donc des informations très utiles à de nombreux praticiens.
La note du biologiste concerne le rare déficit congénital en facteur XIII, avec un texte du Docteur Lucia Rugeri et de ses collègues lyonnais ciblé sur les tests biologiques à utiliser pour son diagnostic.
Enfin, le cas clinique rapporté par nos collègues suisses est original, et je vous laisse le découvrir à la lecture de ce dernier numéro de l’année de la Revue Francophone d’Hémostase et Thrombose.
Je ne peux m’empêcher dans cet éditorial d’avoir une pensée très émue pour le Docteur Guido Reber, qui nous a quittés le 8 décembre, et qui a été pour beaucoup d’entre nous un compagnon de route en hémostase, chaleureux, gentil, et toujours
coopératif. Guido, nous ne t’oublierons pas.
Je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année et ne doute pas que nous nous retrouverons en 2022 dans un contexte plus serein sur le plan sanitaire.
Bien amicalement.
Professeur Yves GRUEL
Rédacteur en chef de la Revue Francophone d’Hémostase et Thrombose
Service d’Hématologie-Hémostase et Centre Régional de Traitement de l’Hémophilie
Hôpital Trousseau, CHRU et Université de Tours