RÉSUMÉ
Les dérivés de l’héparine sont encore largement prescrits, notamment en milieu hospitalier, dans la prévention et le traitement des pathologies thrombo-emboliques artérielles et veineuses : héparines de bas poids moléculaire (HBPM), héparine non fractionnée, mais aussi fondaparinux et danaparoïde. Bien comprendre leur mode d’action, leurs caractéristiques pharmacocinétiques et les modalités du suivi clinico-biologique (activité anti-Xa, TCA) permet d’optimiser le suivi biologique des dérivés hépariniques en tenant compte du profil du patient (insuffisance rénale, âge avancé, faible poids corporel, grossesse…) et de son environnement médical. Étant donné leur marge thérapeutique étroite, tout mésusage expose le patient à un risque hémorragique ou thrombotique accru. Le respect des règles de prescription et de surveillance permet de minimiser leur iatrogénie : le biologiste doit donner l’alerte en cas de surdosage, connaître les interférences sur les tests biologiques (TCA, activité anti-Xa) et participer activement à l’éducation des jeunes prescripteurs.
MOTS CLÉS
activité anti-Xa, HBPM, héparine non fractionnée, surveillance
ABSTRACT
Heparin derivatives are still widely prescribed, especially in hospitals, for the prevention and treatment of arterial and venous thrombo-embolic disease: low molecular weight heparin, unfractionated heparin, but also, fondaparinux, danaparoïde. The correct understanding of their pharmacodynamics / pharmacokinetics properties and of their laboratory monitoring (anti-Xa activity, aPTT) enables the biological monitoring of heparin derivatives to be optimised, taking into account the patient profile (kidney failure, advanced age, low body weight, pregnancy) and their medical environment. Given the narrow therapeutic index of heparin derivatives, their misuse may lead to an increased haemorragic or thrombotic risk. Compliance with prescription and monitoring rules helps to minimise their iatrogenicity. The pathologist should alert physicians in case of overdose; be aware of the interferences with laboratory tests (aPTT, anti-Xa activity) and, finally, they should actively participate in the education of junior prescribers.
KEYWORDS
anti-Xa activity, LMWH, monitoring, unfractionated heparin